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Le Magouero

PLANTES ET NATURE

Compte rendu de la randonnée botanique
du samedi 06 octobre 2018

Du côté du Magouero en Plouhinec

La pluie tant attendue est enfin annoncée. Nous sommes 15 optimistes à nous retrouver dans la cour du Foyer.

Nous nous rendons en covoiturage sur un site des arrières dunes de Plouhinec, largement occupé par des cultures maraichères où nous commençons une intéressante observation des plantes inféodées à ce milieu particulier.

Une bonne brise d’ouest semble nous protéger d’horizons aux nuées menaçantes mais au bout d’une demi- heure, des éclairs et des grondements lointains annoncent l’orage. Nous faisons demi-tour devant un superbe champ de panais. Nous accélérons petit à petit le pas mais c’est sous un violent grain que nous arrivons aux voitures, alors que l’orage est proche. C’est la première fois que quasiment trempés, nous renonçons à continuer une randonnée.

Nous avons eu le temps de voir ou revoir quelques plantes de ce milieu enrichi en engrais de toutes sortes, où les adventices profitent bien. En continuant la ‘rando’, nous aurions eu le temps de nous pencher tout particulièrement sur les plantes cultivées en maraichage, qui ont toutes une origine naturelle, c'est-à-dire des ancêtres botaniques indigènes ou exotiques, que nous pouvons encore observer, parfois.
Ci-dessous, je mentionnerai d’abord les plantes que nous avons eu le temps d’admirer, puis la plupart des plantes potagères de grande culture maraichère, que Monique et Michel avaient envisagé de nous faire mieux connaitre.

Mauve officinale (Malva sylvestris L.) Malvaceae
Véronique de Perse (Veronica persica Poiret) Plantaginaceae

Mauve_sylvestre.jpg Veronique_de_Perse.jpg
Mauve officinale Véronique de Perse

Mercuriale annuelle (Mercurialis annua L.) Euphorbiaceae
Réséda raiponce (Reseda phyteuma L.) Resedaceae
Réséda bâtard (Reseda lutea L.) Resedaceae

Mercuriale_annuelle.jpg Reseda_raiponce.jpg Reseda_batard.jpg
Mercuriale annuelle Réséda raiponce Réséda bâtard

Souci des champs (Calendula arvensis L.) Asteraceae
Morelle noire (Solanum nigrum L.) Solanaceae
Morelle à baies luisantes [Solanum physalifolium var. nitidibaccatum, Rusby (Bitter) E

Souci_des_champs.JPG Morelle_noire.jpg Morelle_a_baies_luisantes.jpg
Souci des champs Morelle noire Morelle à baies luisantes

Ortie brûlante (Urtica urens L.) Urticaceae
Amaranthe hybride (Amaranthus hybridus L.) Amaranthaceae
Amaranthe couchée (Amaranthus deflexus L.) Amaranthaceae

Ortie_brulante.jpg Amaranthe_hybride.jpg Amarante__couchee.jpg
Ortie brûlante Amaranthe hybride Amaranthe couchée

Chrysanthème des moissons [Glebionis segetum (L.) Fourr.] Asteraceae
Petite mauve ou mauve à flls rondes (Malva neglecta Wallr.) Malvaceae

Chrysantheme_des_moissons.JPG Petite_mauve.jpg
Chrysanthème des moissons Petite mauve ou mauve à flls rondes

2 Astéracées naturalisées, introduites d’Amérique centrale et du sud. Parfois condimentaire et médicinale.

Galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora Cav.)
Galinsoga cilié (Galinsoga quadriradiata Ruiz &Pavon)

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Galinsoga à petites fleurs Galinsoga cilié

Chénopode blanc ou Ansérine blanche (Chenopodium album L.) Amaranthaceae - Comestible
Chénopode des murs ou Ansérine des murs (Chenopodium murale L.) Amaranthaceae
Moutarde des champs Sénevé (Sinapis arvensis L.) Brassicaceae

Chenopode_blanc.jpg Chenopode_des_murs.jpg Moutarde_des_champs.jpg
Chénopode blanc ou Ansérine blanche Chénopode des murs ou Ansérine des murs Moutarde des champs Sénevé

Vergerette du Canada [Erigeron canadensis (L.) Cronquist] -
Vergerette de Sumatra [Erigeron sumatrensis (Retz.) E.Walker] -
Vergerette à fleurs nombreuses [Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip.] - Astéracées

Vergerette_a_fleurs_nombreuses.JPG

Vergerette à fleurs nombreuses

Ces 3 vergerettes, très proches et communes, sont difficiles à distinguer.

Vipérine commune (Echium vulgare L.) Boraginaceae
Picride fausse épervière (Picris hieracioides L.) Asteraceae

Viperine_commune.jpg Picride_fausse_eperviere.jpg
Vipérine commune Picride fausse épervière

Ravenelle (Raphanus raphanistrum L.) Brassicaceae – Bisannuelle très commune.
Luzerne cultivée (Medicago sativa L.) Fabaceae – Herbacées sauvage et cultivée, riche en protéines, vitamines et sels minéraux. Comme beaucoup de Fabacée sa culture enrichie les sols.

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Ravenelle Luzerne cultivée

Renouée persicaire (Persicaria maculosa Gray) Polygonaceae
Erodium ' Bec de grue' (Erodium cicutarium, L'Hérit.In Aiton) Geraniaceae

Renouee_persicaire.jpg Erodium_bec_de_grue.jpg
Renouée persicaire Erodium ' Bec de grue' (

Datura officinal – Stramoine (Datura stramonium L.) Solanaceae
Sauge verveine ou Sauge faux-horminum (Salvia verbenaca L.) Lamiaceae

Datura_officinal_ou_stramoine.jpg Sauge_verveine.jpg
Datura officinal – Stramoine Sauge verveine ou Sauge faux-horminum

Panic 'Pied de coq' [Echinochloa crus-galli (L.) P. Beauv.]Poaceae
Carthame laineux (Carthamus lanatus L.) Asteraceae – Plante velu, cotonneuse ressemblant un chardon jaune.
Seneçon du Cap (Senecio inæquanens DC) Asteraceae Introduit en 1930 - Invasive.

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Panic 'Pied de coq' Carthame laineux Seneçon du Cap

Notre randonnée aurait dû nous permettre de nous pencher un peu plus sur les plantes légumes.

Nous avons eu le temps d’observer le panais cultivé dans un champ en cours de récolte. Ce légume est issu d’une longue sélection du Panais sauvage [Pastinaca sativa ssp. sylvestris (Mill.) Rouy & E. G. Camus], une plante de la famille des Apiaceae, appelée Ombellifères dans le passé. Le panais très consommé dans les siècles passés (depuis la haute antiquité) fut victime au 19ème siècle de l’engouement pour la Pomme de terre. Plusieurs variétés améliorées et cultivées ont réapparu ces dernières années sur les marchés.

Panais cultivé

panais_cultive.JPG

Quand au Panais sauvage, dont la racine est de taille bien plus modeste, il est présent dans notre environnement naturel, en Europe et dans de nombreuses régions du monde ou il a été introduit.
On le trouve parfois dans le pays mais on trouve aussi, ça et là, notamment à Carnac, une sous-espèce de Panais sauvage [Pastinaca sativa ssp. urens (Req. ex Godr.) Celak.] qui n’est pas sans danger. Il provoque de sévères dermites de contact.

Le Poireau

Le Poireau abondamment cultivé est Allium porrum L. – Son ancêtre reconnu est Allium ampeloprasum L. qui est rare mais présent à Erdeven et sur la presqu’ile de Quiberon selon l’inventaire de Gabriel Rivière (2007). Il est connu en Corse et dans le midi sous plusieurs noms : Poireau des vignes, poireau d’été, poireau vivace ou poireau perpétuel. C’est en effet une plante vivace, plutôt du sud, qui repousse sans cesse lorsqu’on la récolte. De la famille des Liliaceae ou Alliaceae et du genre Allium (comme l’ail) il est consommé par l’homme depuis les temps préhistoriques. Contrairement à son descendant, il pousse en touffes compactes. Il peut atteindre une hauteur d’un mètre mais ses tiges ne font guère plus d’un centimètre de diamètre.

La Carotte

La Carotte cultivée [Daucus carota ssp. Sativus (Hoffm.) Schübl. & G. Martens] est une plante de la famille des Apiaceae (ex-Ombellifères) assez proche du Panais, mais à fleur blanche et feuilles extrêmement découpées. Son ancêtre Daucus carota L., nous est familier, elle est omniprésente l’été dans nos campagnes. La carotte sauvage est comestible mais sa racine est petite et blanche. Sa fleur est reconnaissable par les longues bractées vertes situées sous les rayons de l’ombelle. La culture de la carotte et était déjà conseillée sous Charlemagne et ses sélections successives ont permis l’obtention du légume que nous connaissons, dès la fin de la Renaissance, au XVIIème siècle en Hollande.
Si la sous-espèce Carotte sauvage type (Daucus carota ssp. Carota L.) est extrêmement commune, deux sousespèces présentes dans nos parages sont assez rare (Daucus carota ssp. Gummifer) et rare (Daucus carota ssp. Gadecaei) ; cette dernière bénéficie d’une protection nationale et est inscrite sur la liste rouge du Massif armoricain.
On peut les trouver sur Erdeven et sur la presqu’ile de Quiberon, mais leur identification n’est pas facile.

Carotte sauvage

carotte.JPG

La Pomme de terre

La Pomme de terre (Solanum tuberosum L.) est de la famille des Solanaceae. Originaire du Pérou (Cordillère des Andes) comme chacun sait. Bien que son introduction en Europe soit précoce (à la fin du XVIème siècle par les Espagnols) et que ce légume ait été déjà consommé 6000 ans avant notre ère, son utilisation en France a été tardive. La toxicité de la plante et le poids des traditions ont sans doute rendu difficile son insertion dans le panel des
légumes consommés.
Une anecdote. Quarante ans après la mort de Parmentier (1737-1813) à qui on attribut l’introduction de la Patate (Nom en français canadien) en France, les parisiens ne voulait pas consommer ce légume exotique. Il n’était en usage que dans certains milieux ‘cultivés’. Il fallait que le peuple comprenne tout l’intérêt qu’ils pouvaient retirer de ce tubercule, peu appétissant. Un scientifique de l’époque (second empire), agronome, chimiste et pharmacien du nom de Georges VILLE (1824-1897) qui étudiait les produits alimentaires, avait obtenu de son ami l’Empereur une concession de terrains d’essais de 5 hectares, dans le bois de Vincennes, à quelques encablures des portes de Paris.
Lieu de promenade très fréquenté, il y fit planter un grand champ de pommes de terre et le fit garder jours et nuits par les gardes impériaux, officiellement pour éviter les ‘vols incessants’. Intrigués par cette mesure ostentatoire, la nouvelle se répandit comme une trainée de poudre dans la ville et les Parisiens voulurent tous goûter ce curieux légume. Ces terrains sont aujourd’hui devenus une ferme pédagogique qui accueille tous les jours les CM1 et CM2 de
l’est parisien.
La pomme de terre est aujourd’hui la 5ème plante alimentaire la plus cultivée dans le monde (avec 328.000 tonnes), après la canne à sucre, le blé, le maïs et le riz.
Plante d’origine tropicale nous n’en trouverons jamais dans la nature, bien qu’échappée des cultures il faudrait un miracle, un hiver sans gel, pour contredire cette affirmation.

Le Topinambour

Originaire d’Amérique du Nord, c’est Samuel de Champlain qui le découvre chez les Amérindiens qui le consomment et en nourrissent les animaux. Il la prend par une plante miraculeuse qui se multiplie sans intervention de l’homme. Elle est importée en 1607, au port de La Rochelle. Sa multiplication végétative de géophyte est effectivement dynamique et rend sa culture au bon rendement, facile. On consomme ses rhizomes tubérisés de l’automne à l’hiver.
La plante, (Helianthus tuberosus L.) une Astéracée rustique (de la même famille que le Tournesol) est haute (2m) son feuillage rude disparait l’hiver et ses fleurs sont des capitules jaunes en soleil, comme son nom de genre le laisse entendre. Le Topinambour a été beaucoup cultivé et consommé en France durant la seconde guerre mondiale comme s’en souviennent les gens de ma génération. Ce légume qui a mauvaise réputation en raison de sa digestion
un peu difficile … n’était pas réquisitionné par l’occupant, contrairement aux pommes de terre. Il est encore cultivé aujourd’hui pour l’alimentation animale et jouit d’un certain engouement chez les amateurs de légumes dits anciens. Sans amidon, il est conseillé à certains diabétiques en remplacement de la pomme de terre.
La plante cultivée est la plante type qui peut se naturaliser facilement. Il existe cependant quelques variétés cultivées.

Le céleri

Le Céleri (Apium graveolens L.) ou Cèleri (nouvelle orthographe) appelé aussi Ache des marais, Ache odorante ou Persil des marais est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Apiaceae (anc. ombellifères). Plante de la lune dans l’antiquité (Selenon), Charlemagne le recommandait aux domaines royaux la culture du céleri dans le capitulaire De Villis à la fin du VIIIème siècle.
On trouve le céleri sauvage au bord des ruisseaux et dans les zones humides. Peu commun dans la région, il est néanmoins présent çà et là, d’Erdeven à Carnac et à Quiberon.
Outre la variété graveolens (Céleri sauvage), on cultive 4 variétés, sélectionnées :
Apium graveolens var. dulce dont on consomme les feuilles et les côtes (8 génotypes recensés en Europe).
Apium graveolens var. rapaceum , le céleri rave, dont on consomme la racine (59 génotypes recensés).
Apium graveolens var. secalinum (céleri chinois).
Légume et condiment (ou sel de céleri), il est consommé aujourd’hui dans de très nombreux pays sous toute sorte de
forme

Le Chou

Le chou est aussi un légume originaire de l’Europe du sud-ouest, connu depuis les temps les plus anciens.
Tous les choux n’ont qu’un seul ancêtre commun le chou sauvage (Brassica oleracea L.) que nous pouvons observer en France en plante isolée ou en petits peuplements, dans quelques rares régions du littoral atlantique et de la Manche : la Charente maritime, la Bretagne nord, la Normandie et les Hauts de France. C’est en haute Normandie qu’il est largement le plus présent, notamment, les falaises d’Etretat en accueillent un grand nombre. Les sélections effectuées au cours des siècles ont donné naissance à de nombreuses variétés cultivées dans une grande partie de l’hémisphère nord jusqu’en Afrique. Cette plante a été d’un intérêt majeur pour nos ancêtres enraison de ses qualités nutritives et phytothérapeutiques.
Les principales variétés sont toutes des variétés de Brassica oleracea :

Var. capitata L.: chou pommé
Var. capitata f.rubra : chou rouge
Var. capitata f. alba : chou blanc
Var. botrytis L. : chou-fleur et chou romanesco
Var. gemmifera (DC) Zender: chou de Bruxelles
Var. italica Plenck : chou brocoli
Var. viridis : chou fourrager
Var. sabellica : chou d’ornement
Var. ramosa DC : chou perpétuel
Etc…

Nota : Le Chou marin (Crambe maritima L.) Brassicaceae, espèce protégée n’est pas un chou, malgré son nom vernaculaire et sa ressemblance avec certains choux. C’est une espèce atlantique de climat tempéré frais qui est inféodé aux mêmes biotopes que le chou sauvage. Comestible et apprécié des bretons dans les siècles passés, il est actuellement en régression et se trouve dans le Morbihan en limite sud de son habitat naturel qui s’étend jusqu’à la mer Baltique. Très menacé par le réchauffement climatique, sa récolte est interdite en Bretagne, mais il peut être cultivé pour la consommation ou l’ornement. Sa culture est facile en sols légers de PH neutre ou alcalin. Cuit ou cru comme le brocoli, son goût est différent du goût des choux du genre Brassica ; il faut cependant le consommer rapidement, il se conserve mal après sa récolte.
C’est une grande et belle plante utilisée aussi en ornement (Plates bandes de la place Hoche à Quiberon). Un sujet sauvage croit depuis des années dans le sable de la dune vive, à l’embouchure de la ria d’Etel (Rive gauche).
En Côtes d’Armor, une réserve naturelle régionale a quasiment été créée pour sa conservation, au Sillon de Talbert, commune de Pleubian.
Une autre espèce du genre Crambe est plus méridionale, il s’agit de Crambe hispanica.

Chou marin

Chou_marin.jpg

Le Navet

Egalement du genre Brassica (chou), le Navet ((Brassica rapa ssp. rapa L.) est originaire d’Europe et de l’Inde. Ce fut un des légumes de base de la consommation  humaine et animale depuis la nuit des temps dans tous ces pays.
Détrôné tardivement par la pomme de terre, il reste très consommé en Ecosse dont il est légume symbole qui accompagne le plat national, la fameuse panse de brebis farcie (Haggis). Cela dit on ne connait plus de navet sauvage à proprement parler. On a perdu depuis longtemps sans doute ce chou originel d’où provient le navet. Nous ne connaissons que des sous-espèces et des variétés.

¤¤¤

L’interruption de la randonnée ne nous a pas permis de parcourir le terrain prévu. Nous aurions pu observer sur place quelques plantes légumières, sauvages ou cultivées, je me suis efforcé de vous donner envie d’en savoir plus sur les plantes familières, consommables ou non, cultivées ou non.


Date de création : 21/10/2018 @ 11:23
Catégorie : Rétrospectives - Sorties Botaniques-Année 2018-2019

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