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De Kergouellec à Beaumer
SUR LE CHEMIN DE KERGOUELLEC A BEAUMER
Le 27 mai 2010
La sécheresse est telle en ce mois de mai, que nous sommes dans l’obligation de rechercher les zones humides. Grâce aux très fortes précipitations de l’hiver dernier, ce sont les seuls endroits où les plantes se développent normalement. Nous laisserons pour plus tard, les zones sableuses du littoral et de l’arc dunaire, habituellement si intéressantes.
Les fossés humides de Kergouellec abondent heureusement de plantes fleuries et les prairies naturelles sont un enchantement grâce à d’immenses peuplements de Silène « fleur de coucou » (Lychnis flos-cuculi L.), de Boutons d’or (Ranunculus acris L.) et de Marguerites des champs (Leucanthemum vulgaris Lam.).
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Marguerite des champs |
Barbarée commune |
Dans les fossés, l’Ache faux cresson (Apium nodiflorum) commence à fleurir. Nous croisons sur les bas-côtés de la route, la Barbarée commune (Barbarea vulgaris R. Br.) et repérons plusieurs touffes de la peu courante Mauve musquée (Malva moschata L.). Elle exhalera ses parfums dans deux ou trois semaines.
Nous nous engageons dans le sentier qui conduit à Beaumer. Dans une rigole qui alimente l’étang de Kergouellec, se niche une ravissante petite colonie de Renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis L.). Les bords de l’étang, très fleuris, nous offrent en abondance le Chou giroflée (Coincya cheiranthos). Plus loin, près de la vanne, nous observons la Benoîte commune (Geum urbanum L.) et de magnifiques Massettes à larges feuilles (Typha latifolia L.), une des plus belles hélophytes de notre flore .
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Renoncule aquatique |
Benoîte commune |
Les hélophytes sont les plantes qui vivent les pieds dans l’eau et la tête au soleil alors que les hydrophytes vivent entièrement immergées, à l’exception de leurs fleurs qui s’épanouissent en général, à la surface de l’eau. Par ailleurs, ne confondons pas les hélophytes avec les halophytes, qui sont les plantes de milieu salé.
Nous reprenons le chemin de Beaumer, où nous trouvons le Gaillet doux ou Caille-lait (Galium mollugo L.) et deux autres gaillets en pleine floraison le Gaillet gratteron (Galium aparine L.) et le Gaillet croisette (Cruciata laevipes Opiz). De la famille des Rubiaceae, les gaillets ont tous des feuilles verticillées réparties sur de longues tiges sarmenteuses. Dans les rigoles inondées règnent l’Ache faux cresson (Apium nodiflorum L. Lag.) et les Callitriches (probablement Callitriche stagnalis Scop.)
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Ache inondée |
Compagnon rouge |
Sur la gauche du chemin, une prairie marécageuse nous offre un beau spectacle de végétation luxuriante. Sur un tapis d’Ecuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris L. ), une population d’orchidées, l’Orchis à fleurs lâches (Orchis laxiiflora Lam.) se cache au milieu des Joncs épars (Juncus effusus L.), des tapis de fleurs de coucou et de diverses oenanthes dont la toxique et médicinale Oenanthe safranée (Oenanthe crocata L.) Puis, isolée, une renoncule flamette ou Petite douve (Ranunculus flamulla L.).
Au retour, en bord de route, nous nous attardons un instant devant un énorme fourré de Renouée du Japon (Reynoutria japonica ), une redoutable plante invasive dont il est bien difficile de se débarrasser, lorsque qu’elle a décidé de proliférer.
Enfin, nous remarquons la discrète Herbe aux chantres [Sisymbrium officinale (L.) Scop.], dont le nom provient de ses propriétés médicinales. Son suc est réputé soulager la toux et guérir les laryngites. Par ailleurs, les anglais utiliseraient sa saveur un peu âcre, dans certaines sauces qui accompagnent le poisson. Mais pouvons nous nous fier au goût des anglais en matière de cuisine ?
Lychnis Fleur de coucou
Date de création : 15/06/2010 @ 03:56
Dernière modification : 15/09/2010 @ 15:19
Catégorie : Sorties Botaniques|Année 2009-2010
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