Nous sommes nombreux (quatorze) par une belle et chaude journée d’un été finissant, à nous rendre au nord du Hahon, dans le petit marécage du lieudit Brahen’.
Bienvenue aux nouveaux ; c’est toujours un plaisir d’accueillir des débutants comme aujourd’hui des connaisseurs, qui ont montré tout l’intérêt qu’ils portaient aux plantes sauvages.
Nous passerons toute l’après midi à patauger dans la vase, dans l’eau ou un fouillis végétal spongieux, souple sous nos bottes.
L’objectif de cette sortie est d’abord d’observer la Pilulaire à globules appelée aussi « Boulette d’eau » (Pilularia globulifera L.) C’est une curieuse petite fougère amphibie de la famille des Marsiléacées dont les frondes (feuilles) linéaires filamenteuses, sont issues d’un rhizome rampant. Son mode de reproduction est proche de celui des fougères mais se rapproche plus de celui des Prèles en raison de l’hétérosporangie (sporanges sexués).
Le long du rhizome apparaissent les « boulettes » ou « globules » qui sont en fait des petits sacs sphériques à 4 loges, appelés sporocarpes.
Les loges contiennent des microsporanges qui produiront les microspores mâles et des macrosporanges qui libéreront des macrospores femelles. Les spores donneront des prothalles également sexués, comme chez les Isoètes, prèles, sélaginelles et fougères aquatiques (Hydroptéridales). Seules, lesprothalles femelles donneront naissance à une nouvelle plante après qu’elles auront été approchées par un prothalle mâle qui aura libéré ses gamètes dans l’eau. Le processus de reproduction dépendant de l’eau, est celui des plantes archaïques du carbonifère, qui couvrirent les terres émergées de la pangée. Ce sont les prèles, les mousses et les fougères géantes, dont il ne reste que des fossiles. |
Document généré en 0.14 seconde