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Kercadoret

PLANTES ET NATURE

Sortie botanique du 28  Août 2021

Du côté de Kercadoret en Locmariaquer

Par un beau temps ensoleillé, la randonnée réunit une petite vingtaine de personnes.
Monique et Michel nous emmènent sur la commune de Locmariaquer, le long de la piste cyclable, jusqu’ausite de la prairie humide de Kercadoret.
Ce qui suit est un large aperçu de vos observations de ce jour. Si le nombre d’espèces retenues est moindre que d’habitude, il recèle cependant nombre de plantes que nous n’avions pas encore eu l’occasion de rencontrer cette année et parmi elles, quelques ‘pépites’ qui méritent d’être commenté.

Panais brûlant [Pastinaca sativa L. ssp. urens (Req. ex Godr.) Celak.] Apiaceae – Bisannuelle 50/100, tige striée non anguleuses, élancée, grêle. Feuilles composées, pubescentes, grisâtres à segments vaguement ovales inégalement dentés ou lobés. Fleurs jaunes en ombelles à 5/8 rayons, les extérieurs 2 fois plus longs que l’ombellule. La plante provoque au toucher de graves dermites. Les brûlures au second degré, apparaissent souvent plusieurs heures après le contact. Lieux cultivés ou incultes, bords de chemin. Cà et là en Europe moyenne.
Erythrée ‘Petite centaurée’ (Centaurium erythraea Rafn.) Gentianaceae – Thérophyte commune (10/50) à tige dressée, solitaire à l’extrémité ramifiée. Feuilles ovales larges, basales en rosette. Ravissantes petites fleurs roses en
cyme bipare. Pâturages humides, fossés. Aire de répartition eurasiatique, atlantique et méditerranéenne.
Lobélie brûlante (Lobelia urens L.) Campanulaceae – Appelée aussi Cardinale des marais. Vivace 20/60 à suc très acre. Endémique de l’ouest européen. Tige dressée. Hampe de fleurs plus ou moins mauves à pédicelle courte.
Endroits humides et siliceux des landes et des bois. Absente de l’est de la France.

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Jacobée commune - Herbe de la Saint Jacques - Seneçon de Jacob (Jacobaea vulgaris Gaertn.) Asteraceae – Ancien nom : Senecio jacobea Grand Seneçon très commun à partir de mi-juin. Plante vivace 40/200, envahissante, indésirable dans les pâturages. Consommée en quantité, sa toxicité pour le bétail a été constatée.
Camomille romaine [Chamaemelum nobile (L.) All.] Asteraceae – C’est la Camomille, la vraie, herbacée, vivace etparfumée. Indigène seulement de l’Europe atlantique. Malgré son nom vernaculaire elle est absente en Italie. Plante à tiges multiples ramifiées, à ne pas confondre avec la « Petite camomille » à tige unique (Matricaria recutita) ni avec la « Grande camomille » qui est en fait une Tanaisie (Tanacetum parthenium).
Pulicaire dysenthérique [Pulicaria dysenterica (L.) Bernh.] Asteraceae – Plante très commune de tous les milieux humides (prairies, fossés, marécages …), aux capitules jaunes finement dessinés et aux feuilles alternes, ondulées, vert glauque, veloutées. Europe tempérée. Dotée de vertus diverses en phytothérapie notamment astringente, antidiarrhéique et anti-inflammatoire. Europe médiane et méridionale. Toute la France, plus rare au sud.

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Vergerette à fleurs nombreuses [Erigeron floribundus (Kunth) Sch. Bip.] Asteraceae – La dernière vergeretteintroduite a été décrite pour la première fois en 1865. Également originaire d’Amérique du Sud, elle est aujourd’hui
naturalisée en France dans la plupart des départements côtiers des 3 mers (sauf Cotentin).
Linaire commune ou 'Chasse venin' (Linaria vulgaris ssp. vulgaris Mill.) Scrophulariaceae/Plantaginaceae – Plante très commune, vivace, herbacée, (30/80 cm) à tiges non ramifiées. Fleurs jaunes zygomorphes à long éperon, engrappes terminales. La fécondation est effectuée presque uniquement par les bourdons en raison de la morphologiede la fleur. Habitat variés, bords de route, pieds de murs, champs caillouteux ou sableux, terrains vagues. Europe occidentale médiane et Canada. 

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Laitue vireuse (Lactuca virosa L.) Asteraceae – Plante bisannuelle (50/200). Proche de Lactuca serriola, les feuilles sont sessiles embrassantes, au limbe étalé horizontalement, peuvent être dentées ou sinuées, rarement lobées, épineuses sur les bords et en dessous sur la nervure principale. Plante indigeste à maturité ; son latex a des propriétés hypnotiques et narcotiques. Dans l’histoire on la soupçonnait d’être une plante de la magie noire. Décombres, friches, jardins et lieux riches en azote. Originaire du bassin méditerranéen et de l’Amérique du Nord.
Andryale à feuilles entières (Andryala integrifolia L.) Asteraceae - D’origine méditerranéenne elle remontedoucement vers le nord. Elle est apparue dans la région il y a quelques années et devenue assez commue. Plante entièrement tomenteuse (30/60), feuilles blanchâtres ondulées. Inflorescence en corymbe de capitules jaunes.

Lampsane (Lampsana communis L.) Asteraceae – Herbacée annuelle (30/100 cm) à tiges florales dressées, grêles et ramifiées ? Fleurs jaunes en capitule. ressemblant à celles du pissenlit, mais plus petites. Feuilles médianes lyriformes. Friches, bois clairs jardins. Quasiment toute l’Europe et Asie occidentale jusqu’au Caucase et la Sibérie. Naturalisée en Amérique. 

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Crépide verdâtre [Crepis capillaris (L.) Wallr.] Asteraceae – Annuelle herbacée 20/80 cm à tige dressée, striée, glabre, ramifiée. Prés, pelouses, bois, lieux herbeux. L'inflorescence est une panicule lâche de capitules. Les ligules des fleurons ligulés extérieurs sont rougeâtres en dessous. Les bractées extérieures sont à demi-étalées, étroites et velues. Europe et Macaronésie.
Jasione - Herbe bleue / Fleur de tonnerre (Jasione montana var. littoralis L.) Campanulaceae – Petite plante annuelle (10 à 50 cm) très commune, à inflorescences bleues globuleuses. Petite et grise en zone maritime. Terrainssecs, sablonneux, siliceux dans toute la France. Europe jusqu’au Caucase, Afrique du Nord. 

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Pensée des champs (Viola arvensis Murray) Violaceae – Petite pensée annuelle ou bisannuelle 10/20 cm basse etramifiée. Feuilles lancéolées-oblongues incisées aux stipules pennatilobées. Fleurs zygomorphes, variables, blanchessouvent maculées de jaune et/ou de violet. Surtout commensale des cultures. Europe, Canada.
Linaire élatine ou Velvote [Kickxia elatine (L.) Dumort.] Scrophulariaceae/Plantaginaceae – Annuelle herbacée, rampante, messicole, assez grêle, 10/50 cm aux feuilles hastées. Fleurs zygomorphes jaune pâle et pourpre munies d’un éperon. Feuilles et fleurs sont isolées sur la tige. Lieux cultivés de l’Europe, Asie W et Afr. du Nord. 

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Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata L.) Asteraceae – Plante vivace très commune en Europe. Son nom scientifique vient de son nom grec ypo (presque) et choeris (petit cochon). Elle est parfois appelée dans certaines régions : ‘côte de porc’. On suppose qu’elle est appréciée par les cochons. Elle est comestible.
Muflier des champs [Misopates orontium (L.) Rafin] Scrophulariaceae /Plantaginaceae – Plante annuelle adventice, 15/40 cm., des cultures et des terrains sableux. Considérée souvent comme messicole. Fleurs rose à mauve, du type de celles des mufliers. Feuilles linéaires quasiment verticillées. Europe des cultures.
Cotonnière d’Allemagne (Filago germanica L. 1763) - Asteraceae – Synonyme : Filago vulgaris Lam. 1779 - Plante annuelle 8/30 cm, d’aspect cotonneux aux inflorescences de très petits capitules jaunes (1 à 2 mm). groupés par 10/30. Peu commun mais présent notamment dans les mailles d’Erdeven de la rivière d’Auray et de Locmariaquer. Pelouses siliceuses de plantes basses. Europ, Asie occ. Sibérie Afr. du Nord.

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Origan (Origanum vulgare L.) Lamiaceae – Herbacée vivace (30/80) peu commune des lieux secs, talus, pelouses sèches et rochers. Préfère les sols calcaires ou schisteux. Çà et là en Morbihan. Proche de l’Origan des jardins ou Marjolaine (Origanum marjolana), dont il partage les vertus médicinales et aromatiques. Tiges rouges, à section carrée, velues avec des feuilles entières, arrondies, vertes, légèrement dentées. Fleurs petites roses ou pourpres groupées en petites panicules. Originaire d’Europe, Introduit en Orient durant l’Antiquité où il est l’agent actif d’un philtre d’amour.
Succise des prés (Succisa pratensis Moench.) Dipsacaceae/Caprifoliaceae – Plante vivace, herbacée (30/100) aux feuilles longues et entières qui la différencient des scabieuses et Knauties. Fleurs hémisphérique ‘bleu vif’, rarement roses ou blanches. Plante hôte du papillon ‘Damier de la succise’ Prés et bois humides. Europe, Caucase, Sibérie, Afr.du Nord.

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Bruyère cendrée (Erica cinerea L.) Ericaceae – Bruyère très commune aux fleurs aux pétales soudés en forme de lanterne chinoise. Feuilles verticillées par 3. Calice à lobes lancéolés, glabres égalant le tiers de la corolle. Landes et bois siliceux. Europe occidentale. Ça et là en Europe centrale.
Bruyère ciliée (Erica ciliaris Loefl. ex. L.) Ericaceae – Commune, feuilles verticillées par 3 à 4 – Style proéminent saillant de la corolle en grelot. Calice à lobes lancéolés longuement ciliés
Callune ou Fausse - bruyère [Calluna vulgaris (L.) Hull.] Ericaceae – Arbrisseau. Seule espèce du genre Calluna. Jadis plante de la magie blanche et d’augure. En Bretagne elle éloigne les esprits fantomatiques. Se distingue des bruyères vraies par ses feuilles opposées en forme de petites écailles sessiles imbriquées sur 4 rangs et par ses fleurs plus petites dont la corolle est ouverte en calice (pétales soudés seulement à la base), de couleur mauve clair ou rose pâle, rarement blanche. Plante mellifère et hôte de plusieurs papillons. Plante de terres acides (Landes, tourbières, pinèdes etc) Europe, Asie Mineure, introduite en Nouvelle Zélande où elle est devenue envahissante et indésirable… 

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 Les photos de ces bruyères figurent dans le compte rendu de la sortie du 31 juillet 2021 

Gentiane des marais ou Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe L.) 1753 Gentianaceae – Plante herbacée vivace (20/50 cm), barochore, myrmécophile, en régression en raison de la disparition des zones humides. Protégée dans beaucoup de régions. Fleur bleues, grandes. L’intérieur de la corolle maculé de tâches circulaires plus foncées. Feuilles fines et raides. Floraison de juillet à octobre dans les marais, les prairies humides et les tourbières. Présentes surtout dans l’Ouest, la moitié nord de la France et les tourbières du Massif central. Très rare ailleurs.Espèce euro-sibérienne. 

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Wanted : un ‘serial killer’ masqué


L’Azuré des mouillères (Phengaris alcon) appelé aussi Protée, est un petit papillon bleu de la famille des Lycaenidae, espèce considérée comme quasi-menacée par l’U.I.C.N.
Son identification doit tenir compte du dimorphisme sexuel de l’espèce. Le dessus des ailes du mâle est bleu terne, alors qu’il est brun-gris chez la femelle. A l’inverse, chez les deux sexes, le revers des ailes est toujours ocre, orné de 2 lignes de points noirs cernés de blanc.
On est loin de penser que ce fragile et ravissant papillon est un redoutable serial killer, auteur de psychodrames permanents et d’impitoyables massacres au sein même de fourmilières ignorées.
Son histoire est en effet un psychodrame. La femelle pond ses œufs sur les boutons floraux de certaines gentianes des espèces : Gentiana pneumonanthe et Gentiana asclepiadea. L’éclosion est rapide et la chenille du papillon va passer par 4 stades larvaires. Les trois premiers sont phytophages. Lorsque la chenille atteint le quatrième stade elle se laisse choir au sol. Incapable de se mouvoir, elle doit alors être obligatoirement recueillie par des fourmis des espèces Myrmica ruginodis ou Myrmica scabrinodis, qui l’emporteront au cœur de leur fourmilière.
Ce curieux phénomène est une cruelle tromperie. Les hydrocarbures cuticulaires de la chenille émettent des signaux mimétiques chimiques et acoustiques proches de ceux émis par les reines de ces fourmilières, notamment des stridulations caractéristiques. Ce qui explique que les fourmis vont prendre en charge la chenille et la soigneront comme elles soignent les larves des futures reines. Sans se douter qu’elles ont un loup dans la bergerie.
Ainsi, la larve de papillon va passer 10 à 11 mois au chaud dans la fourmilière et dévorer près de 600 larves de fourmis pour se nourrir. Près du terme de ce séjour assassin, la chenille gagne la partie haute de la fourmilière et passe au stade de  chrysalide.
Les mâles sortent des fourmilières quelques jours avant les femelles. Celles-ci sont fécondées dès leur sortie et pondent immédiatement après sur des gentianes, et le cycle est bouclé. Il n’y a qu’une seule génération d’Azuré dans l’année. (Jean de La Fontaine aurait trouvé matière à une fable)
Ce processus symbiotique, illustre combien est précaire la survie de ce papillon, vit en une sorte de symbiose avec deux autres espèces totalement étrangères. Un autre insecte et une plante.
En fait, ce phénomène n’est pas aussi rare qu’on peut le penser. On le retrouve dans la plupart des espèces de la famille des Lycaenidae vivant en symbiose avec d’autres espèces de plantes (Thyms, Sanguisorbe etc…) et d’autres espèces de fourmis. Par ailleurs, des phénomènes comparables existent chez d’autres familles d’insectes volants ou rampants.
 


Extrait de mon CR de la rando du 13 septembre 2018

Ajonc nain (Ulex minor L.) Fabaceae - Arbrisseau de petit développement (30/80 cm), prostré quasi-tapissant ou pas. Calices en majorité inférieurs à 8,5 mm de long. Spécifique des landes humides et lieux incultes siliceux de l’ouest et du centre de la France. Spécifique des côtes et des landes mésophiles.
Molinie bleue [Molinia coerulea (L.) Moench] Poaceae – Espèce spécifiques des landes mésophile et des milieux dégradés. Herbacée acidophile, glauque, en touffes pouvant atteindre 2 m. et formant souvent de grosses mottes appelées touradons dans les zones humides. Les grandes colonies de Molinies sont des moliniaies. Eurasie et AfN. 


Date de création : 08/09/2021 @ 16:43
Catégorie : Actualités - Sorties Botaniques

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