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REUNIONS

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Réunions conviviales, entre amateurs et néophytes, d'Avril à Juin et de Septembre à Novembre.
Nos réunions ont différents objectifs, tels qu'enseigner aux débutants les rudiments de l'horticulture, apprendre à reconnaître les plantes, enrichir ses connaissances dans tous les domaines de la nature, du paysage et des sciences et technique de l'environnement. Ou encore, offrir aux adhérents de la section une séance de projection de photos de voyage, relatives à la flore et aux paysages.
Mais, c'est avant tout un lieu de rencontres et d'échanges, dans une ambiance conviviale, où chacun peut partager ses expériences et ses propres connaissances.

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Duchesse

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Orchis

Le planning et les thèmes des réunions sont décidés en commun.

LES FLEURS

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Définition des plantes à fleurs ou phanérogames. Il est préférable de les désigner par le substantif spermaphytes i.e. plantes à graines (du grec sperma = graine et phytos : plante) pour prendre en compte les éléments floraux particuliers des conifères.

Rappel des caractères des gymnospermes (Pinophyta) et des Angiospermes (Magnoliophyta), ces dernières se divisant en plantes dicotylédones (Magnoliopsida) aptes à se ramifier dans ses parties aériennes et en plantes monocotylédones (Liliopsida) dont le développement aérien est, sauf exceptions, sans divisions (rosettes, touffe, liane simple, chaume …)

Distinction entre les fleurs mâles, femelles et hermaphrodites. Les plantes portent le plus souvent des fleurs hermaphrodites. Cependant, certaines portent des fleurs mâles et des fleurs femelles distinctes sur un même sujet. Elles sont dites monoïques. Mais lorsque ces fleurs mono-sexuées mâles et femelles sont portées sur des sujets distincts, ces espèces sont dites dioïques. C’est le cas du houx (Ilex) et de toutes les plantes dont les pieds sont monosexués.

Description de la morphologie des différents types de fleurs et des organes sexuels des fleurs hermaphrodites.

Organes femelle : Pistil ou gynécée à ovaire supère ou à ovaire infère. Carpelles (= ovaires) simples ou multiples, libres ou adhérents, à une ou plusieurs loges contenant chacun une ovule, rarement deux (gémellité vraie). Conceptacle des fleurs à ovaire infère et réceptacle des fleurs à ovaire supère. Stigmate et style propres à recueillir le pollen dont les grains contiennent les gamètes mâles.

Organes mâle : Étamine ou Androcée composée d’un stylet plus ou moins long (parfois réduit à sa plus simple expression) à l’extrémité duquel se trouve l’anthère qui contient le pollen en général dans des sacs polliniques qui s’ouvrent pour libérer les grains de pollen.

Dans tous les cas, ces organes sont entourés par les autres composants de la fleur dans une infinité de combinaison. Les principaux éléments sont protecteurs du gynécée et de l’androcée et pour certains attractifs par leur couleur ou leur parfum.

Le pédoncule est la tige qui porte la fleur. Si le pédoncule est absent la fleur est dite caulinaire (portée par la tige) Les sépales et les pétales forment le périanthe mais chez les astéracées on parle de capitule. Le capitule est l’ensemble des organes floraux des fleurs du type marguerite, de bas en haut : involucre, réceptacle fleurons tubulaires groupées au centre, fleurons stériles ligulées à la périphérie. Les ligules tiennent lieu de pétales.

La corolle d’une fleur (certaines fleurs n’ont pas de corolles – notamment les apétales) est formée par les seuls pétales. Elle prend des formes très variées et tout un vocabulaire s’attache à les nommer, selon leur forme :

Corolles caryophyllées : Type oeillet
cruciées : 4 pétales des Brassicacées (crucifères)
urcéolées : Ericacées et Muscaris … (urnes,lanternes)
campanulées : Gentianacées et Campanulacées (cloches)
infundibuliforme : Malvacées, Convolvalées …(entonnoir)

hypocrateiformes : Jasmin, Pervenches …(coupe)
rotacées : Bourrache, Morelle … (selon unrayonnement)
bilabiées : tube à 2 lèvres - Lamiacées
personées : Scrofulariacées, Orobanchacées,
Plantaginacées (gueule de loup, visage)
éperonnée : Balsamines et linaires par exemple
papilionacées : Fabacées
ligulées ou tubulées : capitules des Astéracées parfois des Dipsacacées et des Apiacées(Panicauts).
ou cas particulier des fleurs des euphorbiacées (Cyathium) et des orchidées.

Par ailleurs, on classe les fleurs en fleurs actinomorphe (Fleurs régulières : liseron, aster, églantine …) à symétrie radiaire et en fleurs zygomorphes à symétrie bilatérale (Chèvrefeuille, orchidée, pélargonium …) Lorsqu’il n’y a pas de symétrie du tout (rare), on dit que ce sont des fleurs asyméthranthes (Canna, maranta

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Groupement de fleurs

Les inflorescences composées de plusieurs fleurs, portent des noms spécifiques, schématisées dans le tableau ci-dessous

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LES FRUITS


De la pollinisation résulte la transformation des organes femelles de la fleur en fruit.
Chez les Gymnospermes, les cônes ne sont pas des fruits à proprement parler mais les supports des grainesnues des gymnospermes.
Chez les Angiospermes, les principaux types de fruits sont :


¤ les akènes (simples ou composés), fruits secs indéhiscents (fruit qui ne s’ouvrent pas à maturité). Tels que les fruits du pissenlit, des Apiacées ou des carex.
¤ les capsules, fruits secs déhiscents (qui s’ouvrent à maturité) tels que les magnolias, les ancolies l’anis étoilé, les iris, les orchidées etc…
¤ les baies, fruits entièrement charnus dont les graines sont des pépins. (Avocat, orange, melon, raisin, tomate, groseille, arbouse …)
¤ les drupes, fruits charnus à noyaux (Cerise, prune, micocoulier, etc.


Et cas particuliers des fruits composés formés par une seule fleur à gynécée dialycarpellée et des.faux-fruits formés à partir d’une seule fleur ou de plusieurs fleurs mais organes charnus issus de pièces autres que celles constitutives d’un fruit au sens botanique. (Ananas, fraise, cynorrhodons, figues etc.

La seconde heure fut consacrée à des travaux pratiques, grâce à la collecte de fleurs effectuée par Monique et Michel (photo ci-dessous). Chacun a pu manipuler voire décortiqué les fleurs d’un grand nombre de types floraux décrits auparavant. Il va sans dire que la cueillette ne comportait que des plantescommunes ne faisant l’objet d’aucune protection légale.

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Enfin, je n’oublie pas le muguet des pampas [Salpichroa origanifolia (Lam.) Baill.], une plante de la famille des Solanaceae, originaire d’Amérique du sud dont Michel nous a apporté quelques exemplaires. Découverte récemment du côté de Locmariaquer, c’est une plante naturalisée dans les pays méditerranéens et le long de toutes les côtes françaises. Elle est classée invasive en Italie et en Espagne. C’est une herbacée vivace qui produit des baies blanchâtres comestibles dont on fait des conserves en Argentine et au Paraguay.
Donnée pour les climats tempérés de rusticité 8 et 9, elle est plutôt rampante et peut atteindre 1,50m. Ces fleurs de Solanaceae sont cependant gamopétales, en forme de lanterne ouverte, pendante, dont la corolle est entre campanulée et urcéolée.

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Nous avons abordé le vocabulaire propre aux plantes. Les plantes ont été classées par les scientifiques, selon différents types biologiques. Le plus usité est le suivant :

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Une collecte de feuilles à reconnaître Parfois les livres sont utiles

Classement par les cycles de vie

Sous nos climats tempérés, les plantes doivent résister aux hivers rigoureux comme aux sécheresses sévères. Elles n’ont pas les mêmes méthodes de survie.

Vous connaissez les plantes annuelles qui survivent uniquement par les graines qu’elles répandent chaque année et qui germeront l’année suivante en une nouvelle génération. La graine est une plante entière et vivante. La graine passe l’hiver dans le sol, parfois dans le fruit sec alors que la plante en tant que telle, se dessèche, meurt et disparait. C’est sur ce seul phénomène que repose la pérennité des espèces annuelles. Les graines des plantes annuelles sont nécessairement orthodoxes (1), c'est-à-dire qu’elles possèdent la propriété de ne pas se déshydrater durant la période hostile. Certaines, comme celles des coquelicots peuvent ainsi conserver la faculté de germer après avoir passé des dizaines d’années dans le sol. D’autres, ne survivent qu’une année et la pérennité de l’espèce s’en trouve plus précaire. Partant, dans la nature, le taux de germination des graines de plantes annuelles, est en général assez élevé, au moins suffisant pour assurer la pérennité de l’espèce.

Une espèce bisannuelle (comme le ‘Cabaret des oiseaux’, Dipsacus fullonum) survit de la même manière grâce aux graines. La seule différence avec les plantes annuelles, est que la germination des graines intervient rapidement, la même année N que la fructification de la plante et que le jeune plant résistant aux frimas, passera l’hiver sous la forme de plante juvénile aérienne et racinée pour fleurir et fructifier l’année suivante N+1. Elle produit alors de nouvelles graines et meurt.

Quand aux plantes dites vivaces, elles vivent durant plus de 2 années, parfois des dizaines d’années, sous forme de plantes racinées. Souvent, la partie aérienne disparait durant les périodes froides ou sèches et trop chaudes de l’été.
(Pivoine, aster …) mais ses bourgeons aériens ou souterrains, subissent sans dommage les rigueurs du climat et la plante réapparait dès que les conditions climatiques minimales sont réunies. D’autres plantes vivaces ont un feuillage persistant, donc résistant aux intempéries (Hellébore, arbousier, raphiolepis, bruyères, thym …).

Remarques :
¤ De nombreuses espèces peuvent être vivaces sous le climat de leur pays d’origine et être cultivées en annuelles sous nos climats tempérés. Bégonias, Cléomes …
¤ Les plantes annuelles sont en général herbacées. En revanche, les vivaces à feuillage persistant sont plutôt ligneuses. Les tiges herbacées, molles, se transforment en tiges ligneuses (consistance du bois) par le phénomène estival qu’on appelle aoûtement. Ce que les plantes annuelles n’ont pas le temps de faire avant de mourir.

(1) Par opposition, les graines qui se déshydratent rapidement et qui ne peuvent pas être conservées sont dites graines vulnérables. C’est le cas de nombreuses graines d’arbres de la forêt tropicale humide. Par exemple, les graines des arbres de la famille des Diptérocarpacées (Bois nobles) ne peuvent germer que dans les 48 à 72h qui suivent lors chute au sol. Phénomène courant en milieu tropical humide.

¤¤¤

Classement par les types biologiques (Classification de Raunkiaer botaniste danois) .

Ce classement apparu en 1904 et définitivement adopté en 1934, prend en compte le milieu de vie et la position des
organes de survie de la plante durant la mauvaise saison. Poster ci-dessous.

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Note : Chaméphyte s’écrit aussi chamæphyte - Cryptophyte est un synonyme de géophyte.

On utilise aussi d’autres critères de classement. Notamment en prenant en compte le milieu de vie aturel des plantes. Ces termes recoupent souvent ceux du classement de Raunkiaer, tels que les hydrophytes et les hélophytes.

On peut ainsi parler des héliophytes, plantes qui préfère le grand soleil et des psammophytes (du grec pasmmos : sable) qui sont adaptées aux milieux sableux (synonyme : plantes arénophiles). Nous avons des psammophytes en grand nombres dans les dunes du bord de mer dont les types pourraient être Carex arenaria, cette petite laiche qui se propage en lignes droites par stolons souterrains dans le sable des dunes blanches, le chardon bleu ou les chiendents, Elytrigia atherica et Elytrigia juncea.

Les psammophytes supportent aussi la sécheresse des dunes sableuses, tout comme les lithophytes qui poussent dans la rocaille des zones arides. Ces deux groupes sont des xérophytes, plantes de milieu sec.

On peut aussi inclure dans les xérophytes, la plupart des épiphytes. Les épiphytes sont des plantes qui se servent d’autres plantes comme support, sans les parasiter. (Broméliacées, fougères, orchidées tropicales etc…) de ce fait elles doivent supporter le stress hydrique des saisons sèches et ne survivent que grâce aux rosées des forêts ombrophiles (brumes fréquentes).

Par ailleurs, de nombreux qualificatifs sont utilisés pour indiquer les biotopes préférés des plantes ou au contraire ce qu’elles ne supportent pas. Ainsi, les plantes calcicoles aiment le calcaire (substrat basique), les plantes calcifuges le rejettent. Les calcifuges sont en général des plantes acidophiles, elles aiment ou exigent des substrats acides.

Les plantes saxicoles poussent sur les rochers, on dit aussi rupicoles. Précision, les plantes chasmophiles (ou fissuricoles) préfèrent les fissures dans les rochers, les falaises, les murs. Quand l’espèce affectionne les vieux murs, elle est muricole. Il va de soi qu’une plante, le Polypode des murs par exemple, peut être à la fois saxicole, chasmophile et muricole.

Enfin, les plantes rudérales, affectionnent les ruines, les décombres, les friches et les bords des chemins.

Pollinisation des fleurs

I - Autogamie

Chez les plantes, la fécondation d’un gamète femelle (ovule) par le pollen porteur des gamètes mâles, est parfois d’une grande simplicité. Lorsque les fleurs d’une plante sont hermaphrodites et que la plante est autogame (du grec mariage et auto : soi-même), le pollen de la fleur féconde le pistil de la même fleur sans autre forme de procès. Exemples : blé, riz, pois, colza, tomate …

Nota : ‘gamète’ vient du grec ancien ‘époux’.
Mais la nature, sans doute pour limiter les risques de consanguinité, a développé des stratagèmes pour imposer aux plantes des fécondations croisées, facultatives ou obligatoires…

II - Allogamie

L’allogamie (du grec allos : autre) indique que l’accouplement ne peut s’effectuer qu’entre gamètes issues de fleurs distinctes.

A - Fleurs hermaphrodites : chez les plantes aux fleurs hermaphrodites la nature a inventé 4 systèmes pour empêcher l’autogamie et favoriser l’allogamie plus appropriée à la diversité génétique des espèces.

¤ Une barrière matérielle ou distylie. La morphologie de la fleur est conçue pour empêcher la fécondation autogame et en général seuls les insectes porteurs de pollen d’autres fleurs ont accès au stygmate récepteur. C’est la fécondation croisée mécanique. Cependant, cette fécondation croisée n’est réalisée qu’à 90 %, elle est facultative. Exemple : certaines orchidées.

¤ Décalage dans le temps de la maturité des organes sexuels anthères (émetteurs du pollen) et stygmates (récepteur du pollen) C’est la protogynie et la protandrie. Dans le premier cas la maturité du pistil de la fleur précède dans le temps celle des anthères, qui libèrent le pollen alors que la les stygmates ne sont plus réceptifs. Ainsi, le pollen ne pourra féconder qu’une autre fleur (exemple : sur les fleurs de Magnolia grandiflora, les stygmates sont réceptifs durant moins de 24h et le pollen n’est libéré que le lendemain). C’est de la Protogynie. Le pollen de la fleur considérée ne pourra féconder qu’une autre fleur. Dans le second cas, c’est l’inverse, les anthères murissent en avance, alors que les stygmates ne sont pas encore réceptifs. C’est un cas très fréquent chez les plantes fécondées par les insectes. Il y a dans les deux cas fécondation croisée temporelle.

¤ Séparation des sexes dans l’espace chez les plantes monoïques, c’est la Monoécie. Ces plantes portent des fleurs mâles et des fleurs femelles distinctes. Les fleurs mâles fécondent les fleurs femelles du même sujet (ou d’un autre sujet) il y a fécondation croisée obligatoire. C’est le cas de nombreux végétaux tels que les chênes, les châtaigniers, les aulnes, les charmes, les oliviers, le maïs ou la plupart des Cucurbitacées.

¤ Séparation des sexes dans l’espace chez les plantes dioïques, c’est la dioécie. Chez ces espèces, les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des sujets distincts. La fécondation croisée est naturellement aussi obligatoire. Il faut aussi la présence d’un pied mâle à proximité des pieds femelles. Exemples : houx, peuplier, palmier dattier, chanvre, asperge, bananier, actinidias (kiwis)…

III – Autostérilité

Enfin, il existe des plantes autostériles, tels que certains arbres fruitiers comme ceux du genre Prunus (cerisiers …) Ce sont le plus souvent des hybrides. Ces plantes ne peuvent être fécondées que par certaines variétés d’une même espèce, voire d’une seule. Ce blocage est dû à des auxines (phytohormones de croissance), sujet d’études complexes hors de propos pour moi de vous en parler… Retenez seulement qu’il faut bien choisir un arbre fruitier, dans des catalogues bien documentés. Ceux qui signalent l’autostérilité et indiquent les espèces et variétés pollinisatrices de la variété choisie. Cela dit, dans le cas des cerisiers, le Merisier (cerisier sauvage : Prunus avium) est un pollinisateur quasi universel des cerisiers à fruits.

IV – Vecteurs de pollinisation

L’allogamie n’est possible que par des vecteurs de transport du pollen. En botanique, il est d’usage de donner des noms à ces modes de transport. L’allogamie devient anémogamie quand le vent est le facteur de transport du pollen ou zoogamie lorsqu’un animal est en cause. Plus précisément, on parle d’entomophilie, d’ornithophilie ou de chiroptérophilie, lorsque les facteurs de transport sont respectivement des insectes, des oiseaux ou des chauves-souris. Et pour mémoire il faut évoquer l’hydrogamie (fécondation en milieux aqueux), bien qu’elle n’intéresse que les plantes archaïques (fougères, mousses, algues etc)

Modes de dispersion des graines

Les espèces végétales dans leur évolution se sont pourvues de moyens de dispersion de leurs graines, en faisant parfois appel à des facteurs ou agents extérieurs. Il a bien fallu qualifier ces procédés.

Certaines plantes, des balsamines, des violettes ou le genêt d’Espagne, sont dotées de moyens propres pour disséminer leurs graines par des moyens mécaniques (éclatement brusque du fruit par exemple avec projection des graines). On parle alors d’autochorie (le suffixe ‘..chorie’ vient du grec khorein qui signifie : se mouvoir). Lorsque les graines d’une plante, tombent au sol par gravité, l’espèce est barochore. Quand l’eau est le facteur de transport (souvent des plantes aquatiques) c’est naturellement de l’hydrochorie. Une plante dispersant ses graines grâce au vent est anémochore, grâce aux animaux elle sera zoochore ou épizoochore, c’est à dire ornithochore lorsqu’il s’agit d’oiseaux, mammaliochore si la fourrure d’un petit mammifère en a été le vecteur (graine accrochantes) ou dyszoochore si un animal a enterré une graine ou un fruit (gland, noisette …) et l’a oublié. Par les activités humaines elle est hémérochore ou anthropochore, à cause des conflits, polémochore.

Nom des plantes

Pour les nouveaux arrivants il n’est pas inutile d’expliquer comment on énonce les noms de plantes.

Les plantes portent un nom commun ou nom vernaculaire dans la langue du pays où l’on se trouve. Ce nom est celui qui est utilisé dans la vie courante. Ces noms varient selon les pays, voire les régions.

Depuis le milieu du XVIIIème siècle, les plantes portent des noms scientifiques selon des règles qui n’ont pas beaucoup changé. Les scientifiques, à l’époque, avaient estimé qu’il leur serait utile de parler entre eux le même langage, pour se comprendre par dessus les frontières. Dans l’Europe du moment, ce fut naturellement le latin qui fut choisi comme langue commune. Par ailleurs, les botanistes utilisaient des systèmes divers pour baptiser les plantes ; il fallait unifier tout cela.

Plusieurs grands botanistes proposèrent des solutions, notamment le Français Tournefort (1556 –1708) qui avait édicté un système au début du siècle. Mais la méthode qui fit l’unanimité à partir de 1753, fut la nomenclature binominale simple et novatrice de Carl Linnæus, un médecin suédois (1707-1778), anobli sous le nom de Carl von Linné. Son grand avantage est que 2 noms, le genre et l’espèce, suffisent à désigner une plante. Le système ‘linnéen’ fut rapidement adopté par tous les naturalistes et s’étendit par conséquent aux animaux et à tous les êtres vivants.

Ainsi, toute espèce végétale, fongique ou animale est définie par 2 noms. Prenons l’exemple de la Roquette jaune. Son nom scientifique est :

Diplotaxis tenuifolia - Diplotaxis est le nom de genre et tenuifolia le nom de l’espèce.
Il est d’usage d’ajouter à la suite, le ou les noms abrégés des botanistes qui ont décrit la plante.

Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. L. comme Linné et DC. comme Augustin Pyrame De Candolle (botaniste suisse, précurseur de la loi de Mendel sur la répartition des caractères génétiques). (L.) parceque Linné a été le premier auteur à décrire la plante et DC. parce que De Candolle en a amélioré sa description ou redéfini son classement dans la systématique (Science du classement)

Le Genre Diplotaxis comporte dans le monde une soixantaine d’autres espèces. On en trouve 4 dans le Morbihan :
Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. Grande plante vivace à fleurs jaunes en forme de sous-arbrisseau
Diplotaxis erucoides (L.) DC. Plante annuelle à fleurs blanches 30-50cm
Diplotaxis viminea (L.) DC. Petite plante en rosette. Fleurs jaunes à pétales très courts
Diplotaxis muralis (L.) DC. Plante à feuilles basales et fleurs jaunes. Affectionne les murs et les décombres.

Ne dites pas que c’est compliqué. Lorsqu’on se penche sur les noms vernaculaires (ou communs) des roquettes, c’est bien pis et on ne sait jamais de quelle plante il s’agit.
Il y a les ‘Roquettes sauvages’ qui sont en général des Diplotaxis. Mais il y a aussi les ‘Roquettes domestiques’ qui appartiennent plutôt au genre Eruca (ancien nom latin de la roquette qui a été décliné en Ruca, Rucola, Rouquette, Riquette et en Ruchetta selon les pays et les régions) telle que l’Eruca sativa que nous trouvons dans nos commerces. Et puis les ‘Fausses roquettes’ telles que la Roquette de mer ou Cakilier, une Brassicaceae aussi, à fleurs blanc-rosé qui pousse sur les hauts de plage et les dunes vives. Son nom scientifique d’origine arabe lui a été donné par le botaniste écossais Philip Miller en 1754 comme son nom scientifique le dévoile : Cakile maritima Mill. Le Cakilier maritime n’est pas la seule espèce du genre Cakile, of course …

¤¤¤

Bien que la dénomination binominale se suffise à elle-même, les espèces végétales (et animales) ont été ensuite regroupées en famille, les familles en ordres, les ordres en sous-classes et en classes, les classes en divisions (ou en embranchements), les divisions en sous-règnes et en règnes. Il n’existait que 3 règnes du vivant : les végétaux (Plantae), les champignons (Fungi), les animaux (Animalia). Il y en a aujourd’hui 2 à 4 de plus selon les auteurs. Pour simplifier, 2 règnes sont certainement reconnus, les Protistes (Protozoaires, unicellulaires et algues brunes) et les Procaryotes (Bactéries, archéobactéries et assimilées).

Ce classement dans des groupes facilite la lecture de ces interminables listes de plantes (ou d’animaux). Mais la systématique est une science en pleine transformation.

Jusque dans les années 90, les botanistes utilisaient exclusivement l’anatomie et en premier lieu la morphologie des fleurs, pour regrouper classer les espèces. On comprend qu’il s’agissait d’une méthode empirique fondée sur l’observation et l’interprétation de celle-ci. Mais les progrès en génétique permettent aujourd’hui l’analyse de l’A.D.N. des plantes et la comparaison des cartes génétiques des différentes espèces entre elles.

Cela bouleverse un grand nombre de données qui semblaient logiques mais ne le sont plus au vu des résultats d’analyse. Par ailleurs, le séquençage de l’A.D.N met en évidence la filiation qui peut exister entre les espèces qui vont se révéler posséder des séquences génétiques plus ou moins communes.

L’espoir suprême est de pouvoir reconstituer toutes les chaines de l’évolution, depuis les premières bactéries, jusqu’aux plantes apparues sur la terre le plus récemment. C’est la science de la Philogénétique.

Les résultats non encore achevés de ces recherches ont pour conséquences un nouveau classement taxonomique. Des familles disparaissent, les genres changent de famille et parfois les espèces sont
reclassées dans d’autres genres. Dans la mesure du possible nous suivons ces modifications qui sont périodiquement publiées, depuis 1998, par le groupe de travail APG (Angiosperms Phylogeny Group). Ces documents désignés par les acronymes APG (1998), APG II (2003), APG III (2009) et APG IV (une première révision de 2016).

N’attachons donc pas trop d’importance à la Systématique, dans ces temps incertains.

Au demeurant, il faudra plus d’une génération pour que les botanistes professionnels et amateurs abandonnent la systématique traditionnelle fondée depuis 250 ans, sur le génie linéen du siècle des lumières, dont la première bible fut « Species Plantarum », un ouvrage en 2 tomes, publié le 1er mai 1753.
C’est dans cet ouvrage que furent répertoriées les 6000 premières espèces de plantes identifiées selon la nouvelle taxonomie commune à tous les européens de l’époque, encore aujourd’hui désignées par le nom scientifique de la plante, suivi du L. de Linné.

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Date de création : 26/02/2006 @ 15:50
Dernière modification : 09/05/2018 @ 15:39
Catégorie : Les sections - Plantes et Nature

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